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A propos de la fête de la rupture du jeûne de Ramadan


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description de la leçon
La fête de fin de ramadan est une récompense, un bonheur, une adoration et constitue l’achèvement du bois bénis de ramadan. Il y a dans cette fête la zakat qui constitue une purification pour celui qui a jeuné. Et c’est durant cette fête que se reflètent les vrais sens sociaux et humains de l’Islam. C’est ce jour que se rapproche les cœurs dans l’amour et se rencontrent les gens. C’est ce jour que l’on se souvient des plus déminus dans la société musulmane, afin que chacun dans son foyer puisse se réjouir de la fête et que la joie soit partagée au sein de chaque famille.

Louange à Allah ! Nous Le louons, cherchons secours auprès de Lui et sollicitons son pardon. Nous nous réfugions auprès d’Allah contre nos mauvais penchants et nos mauvaises actions. Quiconque est guidé par Allah, rien ne pourra l’égarer et quiconque est abandonné par Allah, rien ne pourra le guider. Nous attestons qu’il n’y a de divinité qu’Allah sans associé et nous attestons que Mouhammad (PSL) est son serviteur et dernier envoyé à toute l’humanité jusqu’à la fin des temps. Nous lui sommes grandement reconnaissants pour nous avoir indiqué les voies de la bonne fréquentation et ses mérites.

Serviteurs d’Allah !

Il ne faut surtout pas se tromper en pensant qu’être bon croyant se limite à être scrupuleux sur la relation cultuelle avec Allah par les prescriptions telles que la prière, le jeûne, etc. sans que cela ne se traduise par un bon comportement et une fréquentation des gens de vertu. Quiconque a une bonne compréhension des enseignements de l’islam sait que cette religion est une foi, un mode de vie, et aussi une communauté. L’une des grandes révolutions apportées par le message coranique et qui semblait une utopie irréalisable à commencer par les incrédules mecquois, c’était la construction d’une nouvelle société basée sur les exigences de la foi et non sur les hiérarchies injustes tributaires de l’ethnie, de la caste, du sexe, du lieu de naissance et autres appartenances subalternes.

A partir de tribus arabes souvent en guerre, où la généalogie, le genre, et la richesse faisaient la position sociale et la reconnaissance dont jouissaient les individus et les familles, le Coran a transformé profondément cet état d’esprit pour former une nouvelle génération d’hommes et de femmes. Pour cette nouvelle génération, la foi islamique est la première appartenance : « Et cramponnez-vous tous ensemble au "Habl" (câble) de Dieu et ne soyez pas divisés; et rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous : lorsque vous étiez ennemis, c'est Lui qui réconcilia vos coeurs. Puis, pas Son bienfait, vous êtes devenus frères. Et alors que vous étiez au bord d'un abîme de Feu, c'est Lui qui vous en a sauvés. Ainsi, Dieu vous montre Ses signes afin que vous soyez bien guidés. » (S3, V103)

Serviteurs d’Allah !

L’Adhésion au message coranique fait naître alors une nouvelle mentalité où prime la foi en un dieu unique, duquel doivent provenir les conceptions sur Lui-même (Allah), sur la création, et sur ce qu’est l’homme, sa nature, son statut, et sa mission sur terre. Pour arriver à ce grandissime résultat, le Coran a affirmé que l’humanité est une dans sa diversité qui constitue une richesse à valoriser, et que le critère de la précellence est la vertu : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entreconnaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux. Dieu est certes Omniscient et Grand- Connaisseur. » (S13, V49)

Serviteurs d’Allah !

Le bon comportement devient ainsi la base de l’appréciation des hommes et femmes. A ce propos, le Coran donne le ton en valorisant le caractère du sceau des prophètes divinement attesté par notre Seigneur Allah : « Noun. Par la plume et ce qu'ils écrivent ! 2. Tu (Muhammad) n'est pas, par la grâce de ton Seigneur, un possédé. 3. Et il y aura pour toi certes, une récompense jamais interrompue. 4. Et tu es certes, d'une moralité éminente. » (S68, V1-4)

Le travail non pas de réforme mais de révolution spirituelle et mentale accompli par le Coran bien sûr à travers l’exemplarité du sceau des prophètes a fait que Bilal l’africain, Souhayb le romain, Salman le perse, Oumar l’arabe se côtoyaient dans une harmonie et un respect légendaires. C’est ainsi que lorsqu’un compagnon interpella Bilal par « le fils de la femme noire » et que celui-ci s’en plaignit auprès du prophète, ce dernier apostropha le fautif en ces termes : « il subsiste encore chez toi des traces de djahiliyah ».

La djahiliyah est un terme que le Coran a utilisé pour nommer tout le système de valeurs bâti en dehors des sources révélées notamment les traditions et lois chez les arabes avant la révélation coranique.

Une fois que la vertu est acceptée et comprise comme une exigence de taille, le Coran rappelle l’incontournable devoir de chacun des membres de la communauté de ne rien négliger pour être soi même vertueux et mettre la vertu au cœur de ses fréquentations. Le musulman doit se rendre compte de l’importance du bon comportement quand il apprend que le prophète en parle en termes d’équivalents aux pratiques cultuelles : « Celui d’entre vous qui a le meilleur caractère est celui qui dont la foi est la plus complète. Le bon caractère peut atteindre le niveau du jeûne et de la zakat » (Sahîhoul Djâmi)

Serviteurs d’Allah !

En plus de ce travail sur lui-même, le musulman cherche à se faire des relations chez des vertueux. La mauvaise fréquentation est considérée par le Coran comme une voie parmi celles qui conduisent à la damnation : « Les amis, ce jour-là, seront ennemis les uns des autres; excepté les pieux. » (S43, V67)

Dans le même registre, le Coran fait le récit dans l’au-delà sur les remords du serviteur qui n’a pas fait le bon choix au plan relationnel : « Le jour où l'injuste se mordra les deux mains et dira: "(Hélas pour moi!) Si seulement j'avais suivi chemin avec le Messager !... Malheur a moi ! ». « Hélas ! Si seulement je n'avais pas pris "un tel" pour ami ! ». « Il m'a, en effet, égaré loin du rappel (le Coran), après qu'il me soit parvenu". Et le Diable déserte l'homme (après l'avoir tenté) ». (S25, V27-29)

Serviteurs d’Allah !

Se faire une bonne fréquentation ne va pas de soi en raison de ce qui a été dit avant sur ce que Satan fait pour en dissuader le musulman. Il s’agit donc de lutter sans relâche pour créer les conditions d’une bonne fréquentation. Dans ce cadre, le rôle de berger que le hadith a mentionné pour tout un chacun des musulmans hommes et femmes majeurs devient plus impérieux. Chacun, selon son niveau de responsabilité doit commencer par être exemplaire et protéger ses prochains de la mauvaise fréquentation.

Dans ce cadre, il ne faut surtout pas considérer que la fréquentation est toujours sous forme directe en compagnie d’amis. En effet, de nos jours, les nouvelles technologies des télécommunications mettent à la disposition du publique nombre de choses qui deviennent des « amis » de ceux qui y sont attachés. Les parents ont une grande responsabilité en la matière. Ils doivent aider les enfants à avoir de bonnes fréquentations, de bonnes lectures, de bonnes émissions, des loisirs sains, etc. : « Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles, d'un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des Anges rudes, durs, ne désobéissant jamais à Dieu en ce qu'Il leur commande, et faisant strictement ce qu'on leur ordonne. » (S66, V6)

En raison des menaces graves que fait peser la mauvaise fréquentation sur l’individu, la famille et la société, le rôle des femmes dans la protection et la transmission des valeurs islamiques est fondamental. Ceci fait que leur donner une bonne éducation est un gage de protection des enfants et de la famille si on sait que l’homme est souvent hors du foyer pour des raisons de recherche de moyens de subsistance.

Louange à Allah ! Que les bénédictions et les salutations de notre Seigneur soient sur le dernier prophète mouhammad (PSL)

Se choisir des personnes vertueuses comme compagnons n’est pas chose facile. En effet, le clinquant du monde fait que la tentation est grande de prendre pour amis des gens selon des critères purement d’intérêts matériels : « Ecarte-toi donc, de celui qui tourne le dos à Notre rappel et qui ne désire que la vie présente. » (S53 ; V29) Même le prophète n’a pas échappé à cette tentation des notables influents et incrédules de la Mecque. Ceux-ci lui ont demandé de rompre avec les premiers musulmans déterminés mais démunis. A ce propos, Salman Al-Farissi rapporte que certains de ces notables interpellèrent le prophète : « Ô Messager d’Allah ! Si tu prends place avec nous dans l’assemblée en éloignant ceux-là (voulant parler de Salman, Abû Zar, et les pauvres musulmans) dont les vêtements dégagent de mauvaises odeurs, nous nous assiérons avec toi, te parlerons et t’écouterons » Alors Allah fit descendre la première partie du verset : « Fais preuve de patience (en restant) avec ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir, désirant Sa satisfaction [Face]. Et que tes yeux ne se détachent point d'eux en cherchant (le faux) brillant de la vie sur terre. Le prophète صلى الله عليه وسلم se leva pour aller chercher les pauvres et les trouva dans la partie arrière de la Moquée invoquant Allah, il dit alors : « Louange à Allah qui me recommande de faire preuve de patiente en restant avec les hommes de ma communauté (les musulmans).Que ma vie et ma mort soit avec vous. Puis la seconde partie du verset qui est rapporté par ibn Abbas (RA) au sujet d’Imaya ibn Kalaf Aj-Jamhi qui demanda au Prophète d’écarter les pauvres et de faire approcher les notables de la Mecque « Et n'obéis pas à celui dont Nous avons rendu le cœur inattentif à Notre Rappel, qui poursuit sa passion et dont le comportement est outrancier. » (S18, V28)

Serviteurs d’Allah !

La bonne fréquentation est partie intégrante de ce qui améliore et aide le musulman à parfaire sa foi et à se protéger contre les tentations sataniques. En effet, Satan sachant que ce n’est pas œuvre facile d’inciter les fidèles à renoncer aux pratiques cultuelles formelles trouve une autre tromperie, à savoir, inciter le fidèle à tisser des relations régulières avec des gens peu recommandables. Ainsi, subrepticement, petit à petit, le fidèle est piégé dans ces relations malsaines et peut finir par adopter de mauvais comportements tels que le mensonge, la médisance, la perte de temps, le vol, la fornication, l’alcoolisme, etc. : « Puis les uns se tourneront vers les autres s'interrogeant mutuellement. 51. L'un d'eux dira : "J'avais un compagnon 52. qui disait : "Es-tu vraiment de ceux qui croient ? 53. Est-ce que quand nous mourrons et serons poussière et ossements, nous aurons à rendre des comptes ?" 54. Il dira : "Est-ce que vous voudriez regarder d'en haut ?" 55. Alors il regardera d'en haut et il le verra en plein dans la Fournaise, 56. et dira : "Par Dieu ! Tu as bien failli causer ma perte ! 57. et sans le bienfait de mon Seigneur, j'aurais certainement été du nombre de ceux qu'on traîne [au supplice]. » (S37, V50-57)

C’est pour attirer notre attention sur ce genre de piège satanique que le prophète nous dit : « L’homme est dans la même religion que celle de son ami » (Abu Daoud et Tirmizy)

Autant la bonne fréquentation est d’une importance capitale pour la quiétude ici-bas et le salut dans l’au-delà, autant la mauvaise fréquentation est un levier satanique qui conduit à la ruine spirituelle et morale.

Serviteurs d’Allah !

Seigneur ! Aide-nous à préférer la bonne fréquentation à la mauvaise.

Seigneur ! Fais-nous bénéficier de fruits de la bonne fréquentation ici-bas et dans l’au-delà.